L'école de Filles
L'école des Filles, construite en 1880, limite la place de la Bouverie à l'est.
« Le bâtiment sera élevé sur un terrain appartenant à la ville114, et formant le côté est de la place de la Bouverie. L'école se composera d'un bâtiment rectangulaire de 26 mètres de long sur onze mètres de large, avec une partie centrale de huit mètres de largeur, faisant avant-corps de zéro mètre soixante sur la façade seulement. L'avant-corps sera surmonté d'un fronton haut de deux mètres vingt. [...] Le bâtiment comprendra un rez-de-chaussée et un premier étage. Le rez-de-chaussée [...] comprendra dans la partie centrale un vestibule [...], la cage d'escalier [...], un parloir [...] et une classe. Les deux ailes formeront chacune une grande salle de dix mètres dix sur huit mètres cinquante-cinq servant de classe. Le premier étage comprendra, outre la cage d'escalier, le palier et un couloir central, l'appartement de la directrice, deux chambres de sous-maîtresses et les diverses pièces pour loger quelques pensionnaires. L'appartement de la directrice comprendra une antichambre pouvant être transformée en un petit salon, un salon servant aussi de chambre à coucher, et une deuxième chambre à coucher.115 »
CARLIER 1989, pages 56-57.
On trouve également une vaste salle à manger pouvant faire office de réfectoire, une « cuisinière avec office et souillarde » et un débarras. Au besoin, une vaste pièce au premier étage peut devenir salle de classe. Les lieux d'aisance sont dans la cour, derrière la maison. Là aussi, la commune veut marquer son travail, même si le bâtiment, au fond de la place de la Bouverie, est peu visible. Pour les « avantages d'embellissement » qu'il en résultera, il est ainsi décidé de sceller le portail sur deux piliers de pierre de taille116.
Le 24 juillet 1881 est choisie l'inscription à porter au fronton de l'école.
« L'écusson à graver se composera :
1. des armes de la ville
2. de l'année 1881
3. des mots École communale
4. des initiales R.F
Les à-côtés ornés de feuilles de lauriers. »
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114 : Il a d'abord été question d'utiliser la maison donnée par le legs Ray (délibération du conseil municipal du 18 février 1878), puis un terrain est choisi au fond de la place de la Bouverie (où, comme son nom l'indique, ont lieu les foires aux bestiaux) mais le terrain n'est pas communal : une longue bataille s'engage entre la mairie et le propriétaire, M. Bure, aboutissant finalement à son expropriation (délibérations du conseil municipal 5 mai, 11 août 1878, 16 novembre 1879, 30 mai 1880).
115 : Devis de l'école de Filles, daté du 31 décembre 1879, ADL, T1507.
116 : Délibération du conseil municipal, 3 juillet 1881.
CARLIER 1989, pages 56-57.
Page créée le 12/05/2018, dernière modification le 21/08/2018.