La lanterne des morts de Charlieu

C'est Pierre le Vénérable qui nous informe de la présence d'une lampe des morts dans le cimetière des moines, vers la fête de Noël 1150 :

Il y a, au centre du cimetière, une construction en pierres, au sommet de laquelle se trouve une place qui peut recevoir une lampe, dont la lumière éclaire toutes les nuits ce lieu sacré, en signe de respect pour les fidèles qui y reposent. Il y a aussi quelques degrés par lesquels on accède à une plate-forme dont l’espace est suffisant pour deux ou trois hommes assis ou debout.

Pierre le Vénérable, De miraculis.

Un document de 1733, le Mémoire pour Dom Jean de Kessel..., atteste du fait que la lanterne était encore en place à l'époque. Je n'ai pas trouvé ce document en bibliothèque, ni sur internet, mais il est en dépôt à la BnF. L'extrait suivant a été publié par Etienne Fournial :

Ce n'étoit d'abord que des chapelains amovibles auxquels on donnait quelques chapelles pour y célébrer le service divin ; l'autel de Sainte-Croix, qui est encore aujourd'hui dans l'église de Charlieu, fut destiné à ces pieux exercices ; une partie de la cour du prieuré servait de cimetière, sa lampe sépulcrales (sic) et les tombes qui y sont restées en fournissent des preuves auxquelles on ne peut se refuser.

Etienne Fournial, Charlieu, page 233.


Page créée le 29/05/2014, dernière modification le 31/07/2016.